[Stormcage, 52éme siècle] Toi, moi, un voyage... [PV The Doctor]

River Song venait une nouvelle fois de se faire réprimander par un de ses ami garde après qu'il ai remarqué qu'elle lui avait subtiliser son arme. La seule raison qu'elle lui présenta était qu'elle s'ennuyait et que c'était la seule chose qu'elle pouvait faire en attendant. Elle savait que ce garde allait désormais la traiter comme la pire des criminelles mais elle en avait désormais l'habitude et elle savait que son mari allait certainement venir la chercher très bientôt ou lui envoyer un message afin qu'elle vienne le voir. Elle s'assit sur le lit qui se trouvait dans sa cellule et ouvrit son journal qu'elle se mit à feuilleter, c'est l'unique chose connue des gardes qu'ils lui avaient autorisé à garder, elle avait par contre son arme cachée sous son lit, son rouge à lèvres qui était la plupart du temps caché dans son soutien-gorge, à porté de mains et là où les gardes n'iraient pas fouiller -enfin la plupart du temps- et elle avait aussi une photo de "famille" sur laquelle figurait ses parents, son mari et le TARDIS.Cette photo était cachée sous son oreiller, elle la regardait tout les soirs avant de se coucher, c'était un bien des plus précieux pour elle car c'était l'unique image qu'elle avait de ceux qui comptaient le plus pour elle.

Elle reposa son livre sur son lit et, après avoir vérifier qu'aucuns gardes n'étaient dans les parages, elle sortit la photo et la fixa, admirant le paysage à l'arrière puis les visages souriants de ses proches. Elle sourit en repensant au voyage qui correspondait à cette photo et qu'Amy lui avait raconter. Elle remarqua pour la première fois que le Docteur avait posé sa main sur le TARDIS comme si il la caresser, ce qui était certainement le cas. L'archéologue se demandait si un jour elle aurait l'occasion d'aller sur cette planète qui semblait ravissante. Elle entendit soudain l'alarme sonnait et, machinalement, elle glissa la photo sous son oreiller, elle se leva de son lit et s'approcha de la porte de sa cellule qu'elle découvrit entre-ouverte, c'était certainement un oubli du garde qui l'avait sermonné il y a quelques minutes plus tôt.

Elle sortit de sa cellule et crut entendre un son qu'elle ne connaissais que trop bien non loin d'elle. Elle se dirigea donc vers la source du bruit...

Le Docteur, assis en tailleur dans la salle de contrôle de son cher Tardis était totalement perdu dans ses pensées. Il s'ennuyait à mourir, mais n'avez pas la moindre idée d'où aller pour s'occuper. Parce qu'il n'avez tout simplement pas envie d'aller nul part. C'était le comble pour un Seigneur du Temps. Quand une idée lui vint à l'esprit. Ca faisait quelques semaines qu'il n'avait pas vu River, et il avait commencé à chercher une planète éblouissante où l'emmenait. Si bien, qu'il changeait d'avis toute les trente secondes, balançant des "oui" et des "non", des "trop plat" ou "trop loin", "trop calme", "trop risqué". Il sauta soudain sur ses jambes, faisant trembler le sol du vaisseau. River choisirait la destination.

Le Docteur entama son ballet autour de la console, allant de bouton en mannettes, et de manettes à boutons. Il fit bien attention à ne pas se poser trop loin de la cellule de Madame afin de ne pas mettre sa vie en péril. Il considérait que un petit kilomètre n'était pas trop loin. Il enfila sa veste violette, remis en place son noeud papillon, se recoiffa convenablement et s'observa dans un des miroirs qu'il avait accroché quelques jours plus tôt pour prévoir cette éventualité. Il passa une main dans ses cheveux. Une mèche rebelle remonta aussitôt. Le Docteur fronça les sourcils. Cette mèche allait lui obéir, peu importe pour qui elle se prenait. Il plaqua ses deux mains dessus et se mit à tenter de lisser la mèche en l'air. Ca ne fit qu'aggraver la chose, une moitié de touffe était en l'air tandis que l'autre était plate à en mourir. Le Seigneur du Temps souffla bruyamment et secoua l'autre partie. Voilà, au moins il était décoiffé de partout. C'était beaucoup mieux.

Il attrapa son tournevis sonique qu'il enfila dans sa poche avant de sortir. Avec toute sa dignité, il se mit à marcher en direction de la cellule, sous les regards aggressifs, moqueurs et parfois exaspérés des locataires des autres cellules. Tous méritait d'y être enfermés. Sauf River. Parce que River c'était sa femme et qu'il défiait quiconque qui ne ferait que la toucher, ne serait-ce qu'un cheveu. Le Docteur arriva enfin devant la cellule. Vide. Son visage se décomposa. Où était-elle? Elle le trompait? Non, c'était impossible. Il rentra et se mit à fouiller sous son oreiller. Il y trouva une photo. Une seule et unique photo qui fit vieillir son regard d'une bonne centaine d'années. Il y avait Amy dessus. Et Rory. Et lui, la main sur sa chère boîte bleue. C'était un physicien de Milenna Maxentura qui avait pris la photo. Il se laissa tomber sur le matelas, la photographie toujours entre les mains. Ca faisait bientôt six mois qu'ils avaient disparus. Six mois qu'il se laissait dépérir. Il reposa le bout de papier à sa place et sortit de la pièce.

Il continua dans le couloir, par acquis de conscience, au cas où sa Dame aurait pris la mauvaise direction. Ce qui était effectivement le cas, vu qu'elle se tenait à quelques mètres de lui, avançant toujours tout droit.

"Et bien, Professeur Song, auriez-vous des problèmes d'orientation?"

River ne savait pas vraiment où elle allait, tout ce qu'elle voulait c'était retrouver son cher mari, elle se demandait d'ailleurs si celui qui était présent dans la prison en était arrivé à ce point ou si il n'était qu'au début de leurs aventures...Elle estima que si il venait à Stormcage, cela signifiait qu'il était quand même assez loin dans sa timeline et qu'il savait au moins qui elle était.De toute façon si ce n'était pas le cas, passer un moment avec lui serait quand même merveilleux, il restait le Docteur, son Docteur et qu'il soit ignorant, brisé par une perte ou heureux, il restait le plus merveilleux homme qu'elle ai rencontré.

Elle continuait à marcher, probablement dans la mauvaise direction, lorsqu'elle entendit la voix d'une personne qu'elle ne connaissait que trop bien l’appeler et lui demander si elle avait des problèmes pour s'orienter.Elle s'arrêta, eut un sourire amusé, se retourna et lança d'une voix désinvolte:

-Absolument pas Sweetie, je faisais juste le tour, je sais parfaitement bien retrouver mon chemin, surtout si ce chemin me mène vers toi.

Elle détailla ses vêtement, veste violette et ensemble qui allait avec et bien sûr le nœud papillon.En les voyant, elle devina qu'il était la version d'après la perte d'Amy et de Rory, et il semblait encore voyager seul.Elle s'approcha, s'arrêta devant lui, lui sourit puis, après s'être approcher encore plus près, le contourna pour continuer sa route vers le TARDIS.Elle supposait qu'il allait la suivre, après tout il était là pour elle, non ?Sans se retourner, et en continuant son chemin, elle lui lança.

-Je me demande ce que tu lui as fais subir depuis tout ce temps.

Elle parlait évidement du TARDIS, elle avait dû certainement le voir triste et errant depuis tout ce temps.L'archéologue savait que la machine partager les souffrances de son voleur, allant jusqu'à parfois agir sans qu'on l'ai commander pour faire plaisir au Docteur.Elle passa devant sa cellule et, se souvenant de la photo, s'arrêta et alla discrètement la chercher avant de se rediriger vers le vaisseau.

Le Docteur voyait bien que sa femme était en train d'observer ses vêtements. Son visage se décomposa. Il était pourtant sûr qu'il était irrésistible dans cette tenue. Bah, les femmes de toute façon... Elle frôla, sûrement pour faire exprès, avant d'avancer dans la direction opposée. Le Docteur frissona, remonta son noeud papillon et se remit à avancer, derrière elle. Il repassèrent devant les cellules des autres prisonniers qui se mirent à siffler. Le Seigneur du Temps poussa un grognement. Personne ne sifflait SA femme. Un d'eux hurla un "Hey bébé" bien trop fort. Thêta se crispa, avant de se forcer à avancer. Ne pas s'en occuper, ne SURTOUT pas s'énerver.

Il ouvrit le Tardis, tira une révérence en laissant passait River, rentra à son tour et claqua la porte. Na. Sa River, pas la leur, surtout pas la leur. Le Docteur se mit à tourner autour de la console, en marchant, tripotant une manette ici et là, sans but précis, réfléchissant toujours à une destination grande et splendide. Il ne voyait vraiment pas. Il y en avait des centaines et des centaines, il n'arrivait pas à faire de choix, ainsi, il se tourna vers River, un petit sourire.

"Et bien... Je crois que tu avait dit que c'était où et quand je voulais, non? Et bien choisis donc la destination !"

Sur ce, le Docteur s'affala sur un des sièges entourant la console et lui fit un grand sourire qui signifiait très clairement "vas-y ma belle, le Tardis est à toi". Enfin, sans le "à toi". Oui, il ne faut pas exagérer non plus, c'était tout de même SON Tardis avec SES manettes et SES boutons.

Sur le chemin menant au TARDIS, River se fit siffler par des prisonniers, comme toujours, elle les ignora, aucuns d'eux ne méritaient qu'on pose les yeux sur eux. Son mari et elle arrivèrent bientôt à la machine que le Docteur ouvrit pour laisser passer l'archéologue qui fut surpris par le nouveau thème qu'elle n'avait encore jamais vu. Elle se demandait ce qu'il l'avait poussé à changer et en y réfléchissant bien, elle comprit que la perte de ses compagnons avait dû être la cause de ce changement.Elle posa délicatement sa main sur la console pendant que le Seigneur du Temps s'affala sur un siège et lui fit signe qu'elle pouvait piloter vers la destination de son choix.

Elle le regarda du coin de l’œil, il ne semblait pas vraiment perturbé par le fait de lui laisser les commandes.Elle sourit et commença à se questionner sur le lieu où elle voulait se rendre, ce fut à ce moment là que la photo de famille qu'elle avait gardé dans sa poche lui revint en mémoire.Elle la pris et la regarda quelques instants, elle se rappela le nom grâce aux histoires que sa mère lui avait raconté. Elle démarra donc la machine, virevoltant gracieusement autour de la console, appuyant sur des boutons par-ci et des manettes par là puis elle stabilisa le TARDIS et le posa délicatement sur le sol de la planète alienne.

Elle se tourna vers le Docteur, s'approcha, lui pris la main et se précipita vers la porte qu'elle ouvrit avant de se précipiter dehors. Le paysage lui coupa le souffle, elle en avait vu des belles choses mais là...Elle croyait qu'elle avait tout vu sur la photo, que cet endroit allait être beau mais pas plus qu'un autre et pourtant, elle n'avait pas imaginé ça...
Un soleil bleu azur éclairé le ciel blanc très clair qui surplombait une magnifique montagne toute blanche dont une fumée rose semblait s'en échapper. Un habitant de la planète certainement la frôla avant de se diriger vers un endroit derrière elle, elle le suivit et découvrit une ville flottante sur l'eau, un immense cours d'eau très clair. On pouvait même voir le fond qui était parsemé de cailloux brillants de différentes couleurs.

-C'est magnifique...Souffla t-elle

Elle comprenait maintenant pourquoi ses parents avaient étés si enjoués quand ils avaient parler de cette planète.Elle serra encore plus la main de son mari et se rapprocha de lui, continuant d'admirer la vue...

Après un très long moment, le Docteur finit par rejoindre son Tardis, non sans un regard assassin à l'attention du prisonnier qui avait sifflé sa femme. Il s'était enfui dans le fond de la cellule, comme un lâche. Tant mieux, ce n'était pas le moment de se mettre en colère. Dans le Tardis, Mme Pond avait pris les choses en main. Le Time Lord se demanda bien où est-ce qu'elle allait, elle semblait sûre d'elle, ce qui lui donna le sourire. River l'arracha à sa comtemplation en lui arrachant le bras. Il aurait bien voulu protester mais il était trop tard. Lorsqu'il sortit, il resta figé sur place. Il connaissait cet endroit. Il ne le connaissait que trop bien. Il avait emmené Amy et Rory dessus, pour leur cinquième lune de miel, même si la rousse lui avait expliqué que sur Terre, il n'y avait qu'une seule lune. Il avait d'ailleurs trouvé cette coutume ridicule et lui en avait offert cinq autres derrière. Amy... Et Rory. Les Pond, ses Pond.

"River... ? Pourquoi ici? J'ai besoin de savoir."

Le Docteur tournait en rond, observant le soleil, le paysage. Il était nerveux. Très nerveux. Il détestait revenir dans des endroits où il s'était déjà rendu. Sur toute les planètes qui composaient l'univers, du passé au futur, il avait fallu qu'elle choisisse celle-là. Il souffla un coup et remonta son noeud papillon. Il devait rester calme. Il remarqua soudain que River tenait encore sa main. Il observa, surpris, la main de sa femme. Comment n'avait-il pas pu s'en rendre compte? Il leva la tête vers sa moitié qui observait le paysage. La photo. Voilà pourquoi elle était venue ici. Le Docteur eut soudain une idée, il lâcha précipitemment sa femme et couru vers son Tardis. Il passa en revue un nombre incalculable de pièce avant de trouver ce qu'il cherchait. Il ressortit et tendit victorieux un appareil photo à sa femme.

"Amy l'a laissé là..."

L'archéologue sentit que son mari n'était pas vraiment à l'aise, en même temps, c'était ici qu'il avait emmené ses amis qu'il venait de perdre. Elle savait que ça pouvait le perturber mais elle n'avait pas pu s'en empêcher, ses parents lui manquait, cette vie qu'elle avait passé avec eux et le Docteur, en famille, tout ça lui manquait. Elle voulait se raccrocher à chacun des souvenirs qu'elle avait d'Amy et de Rory Williams, ses parents, la seule famille qu'elle avait connu, la seule famille qui s'était souciée d'elle. Elle entendit à peine le Docteur lui demandait pourquoi elle l'avait emmené ici, elle était encore trop plongée dans ses souvenirs même si ils étaient douloureux. Elle tourna quand même la tête vers le Seigneur du Temps pendant un très court instant, elle voyait bien qu'il ne se sentait pas bien du tout, elle s'en voulait, il avait souffert comme elle et elle ne l'aidait pas vraiment à faire son deuil en l'emmenant dans cet endroit. Elle tourna de nouveau la tête vers le paysage au loin, observant encore tout ce qui composait cette planète, sans se préoccuper encore pour le moment de son mari jusqu'à ce qu'elle sente sa main quittait la sienne et qu'il parte en courant vers la machine à voyager dans le temps. Elle se tourna vers le TARDIS et attendit, tout en se demandant ce qu'il était en train de faire et pourquoi il était parti d'un coup sans prévenir. Il revint au bout d'un certain moment et, tout content, tendit un appareil photo à River qui l'attrapa alors que son Docteur lui annonçait que c'était celui d'Amy.

-Merci.

Elle ne savait pas quoi dire d'autre, tout ces souvenirs semblait le faire souffrir et pourtant il les ravivait encore plus pour elle, sa femme. Elle le prit dans ses bras et le serra, voulant lui montrer à quel point elle était reconnaissante de ce qu'il venait de lui apporter. Elle le lâcha enfin et le regarda dans les yeux, souriant de manière énigmatique.

- J'espère pour toi qu'elle n'a pas pris des photos de toi gênantes.

Elle garda l'appareil en main mais ne l'alluma pas, elle savait que la vue de ses parents ne la rendrait pas joyeuse et aujourd’hui, elle devait profiter d'être avec lui, elle devait profiter de ces courts moments qu'elle n'aurait peut être plus bientôt.

-Si tu veux...Elle hésita. On peut aller autre part. Il y a sûrement d'autres planètes à aller visiter afin de ne pas retomber sur celles que tu as déjà vues...

Le Docteur était perdu dans la contemplation du paysage. Tellement de souvenirs retombait sur lui. Le deuxième big bang, la naissance de River, sa rencontre avec Amy, la mort de Rory... Tout dans ce paysage lui rappelait ses anciens compagnons. Tout. Et pourtant, il avait Clara, sa douce Clara, son impossible Clara qui voyageait avec lui, il croyait avoir tourné la page. Mais pas du tout. Il souffrait. Cette planète, c'était une plaie béante qui s'ouvrait en lui. Il n'avait pas passé le cap, et c'est maintenant qu'il le voyait.

Il sourit à la remarque de River. Mais il se rembrunit quand elle lui demanda s'il voulait changeait de planète. Il s'apprêtait à dire que oui, qu'il ne se sentait pas du tout bien, quand un cri retentit. Il leva la tête. Il observa son Tardis, l'air coupable, avant de sourire à River. C'était bien trop tentant...

Il lui prit la main et l'entraîna vers l'origine du son. Ils dévalèrent une espèce de grande colline, où le Seigneur du Temps manqua de perdre l'équilibre avant de rejoindre le village, plus bas. Des Sontariens. Ils étaient en rang serrés, forçant les paysans à s'aligner contre le mur, avant de leur tirer dessus. Les poils du Docteur se dressèrent.

"C'est un génocide." murmura t-il sombrement.

Un bruit d'arme chargée lui fit tourner la tête. Un Sontarien les tenaient en joue, les sourcils froncés. Aïe. C'était parti pour les problèmes.